C’est sur la commune de Mérens les Vals que les brebis vont passer leur été. Un même mot pour une période et un lieu : l’estive. Après une journée de marche le troupeau arrive sur la montagne , non loin de l’etang du Comte où le berger salarié du groupement pastoral va les prendre en charge pendant trois mois.

Le berger surveille les animaux, les soigne et les « assale ». il les garde « par quartier » en leur donnant, pour une période donnée, une zone précise. Grâce à ce travail il assure une alimentation riche au troupeau et cela permet ainsi de maintenir un milieu naturel ouvert en limitant la friche.

C’est une montagne difficile mais belle, exigeante mais généreuse et les éleveurs sont fiers de la faire vivre.

Transhumance

Coup de gueule !

Toutefois comment ne pas dire un mot sur ces prédateurs que nous subissons depuis quelques années déjà ; nous étions un peu perplexe avec la venue sur ces territoires de ces ours expatriés ; c’est vrai que ce sont de belles bêtes mais à présent nos positions sont sans appel. C’est un constat d’échec total : il a fallu abandonner un quartier entier de la montagne car c’était ingérable avec des attaques. Malgré une forte présence du berger la journée et un regroupement nocturne quand c’est possible, les attaques ( pardon les prédations comme il disent) n’ont jamais cessées (encore trois cette année). Les éleveurs sont à bout de nerf tandis que Carla jubile. Est ce qu’on assiste à l’apogée d’une écologie basée sur l’image et le marketing au détriment des symbioses pastorales ancestrales seule garante de la biodiversité ? N’en déplaise aux promoteurs de « mesures de protection » (au demeurant inefficaces dans notre environnement de la Haute Ariège) le plan de réintroduction n’aura pas bénéficié à la nature, tout juste à quelques associations démagogues et autre professionnels du tourisme pour personnes abusées. Les paysans de montagne font parti des rares agriculteurs à vivre en harmonie avec leur milieu, c’est une relation d’enrichissement mutuel ; celui du patrimoine, celui de la biodiversité, celui des paysages et de la culture . Ils ne méritent pas de subir cette injustice.